Céline Dehors et François l’Explorateur — Aspirants, chercheurs en liberté, expérimentateurs d’idées loufoques. — Et accessoirement auteur de « Ce que le Souffle m’a donné »

samedi, mars 04, 2017

S8 - Retour vers l'Hérault


Beaucoup de trajet cette semaine, nous avions un rendez-vous à ne pas manquer.

Lundi

Annot, un village entouré de boulettes de grès. Sur le papier c’est une destination de rêve pour l’escalade. Il y a du trad, des grandes voies, de la couenne et un potentiel de bloc phénoménal ! Mais nous ne disposons que d’une après-midi, cette semaine pas le temps de trainer, nous devons être de retour dans l’Hérault pour samedi. Nous nous sommes donc contentés, La loutre et moi, de nous balader dans les chaos rocheux et les anciens refuges de pierre parsemants les alentours du village (avec un crash-pad sur le dos juste au cas où).
Le village d’Annot et sa ligne de chemin de fer. 

Mardi

Aujourd’hui, pas mal de route après la visite du village d’Annot et un arrêt pour la nuit devant les pénitents des Mées. Ce sont de grand pic de pudding (le caillou pas le dessert) signalant l’entrée dans les Alpes de haute Provence. La légende dit qu’un seigneur avait réussi à vaincre les sarrazins et qu’au moment de livrer les prisonniers on s’aperçut que les femmes du harem manquaient à l’appel. Bizarrement le châtelain ne sortait plus de chez lui depuis un mois. On compris le subterfuge et il fut forcé de rendre les prisonnières. Au moment de les livrer à leur geôliers, des moines sur la rive de la Durance les aperçurent. Devant leur beauté ils sentirent leur foi vaciller… Devant ce grand péril, le saint ermite qui habitait le coin les pétrifia sur place pour leur éviter un séjour en enfer. Depuis, les moines restent sur la béquille et se font prendre en photos par les touristes dans cette position inconfortable.

Mercredi

Après un passage échec à Avignon (nous sommes allé à Ikea pour prendre une table de lit qu’ils ne faisaient plus, on s’est arrêté dans un Cultura qui n’avait pas ce que nous cherchions et il nous a même été impossible d’acheter des croquettes à Jedi à cause des barres à 1m90 sur tous les parkings) nous sommes arrivés à une magnifique petite aire de jeux au bord du Rhône. Il y avait un étang, une tyrolienne et des tonnes d’enfant (vive le mercredi après-midi). Le temps que je descende du camion La loutre avait déjà des "copines". En fin d’après-midi, nous avons rencontré une des familles qui allaient passé la nuit sur le même parking que nous. Ils ont tout quitté en Juillet pour vivre dans leur camping-car avec leurs 2 enfants dont ils font eux-mêmes l’instruction… Les points communs étaient suffisamment nombreux pour engager la conversation. Nous nous sommes donc fait de nouveaux amis mais ceux-là sont tout aussi mobiles que nous. Peut-être les retrouverons nous sur les chemins.

Jeudi

Nous retrouvons notre famille vagabonde. Leur fils à un gadget intéressant : un talkie-walkie. La Loutre aime bien vagabonder et le plus pénible ce n’est pas les bêtises qu’elle fait (La loutre ne fait JAMAIS de bêtises), non, ce qui nous ennuie en général c’est que lorsque les adultes voient une petite jouer toute seule, il leur parait invraisemblable que ses parents puissent la surveiller depuis leur banc, à 50m de là. Et donc ils essaient de la prendre pour l’aider à trouver ses parents. Notre petite a pris l’habitude de les envoyer bouler mais certain sont plus têtus que d’autre. Avec un coup de talkie, l’affaire serait réglée pour de bon !

Vendredi

Nous nous réveillons à Claret. A 9h30 La loutre, notre sherpa et moi sommes au pied de la falaise. Jean-Mi, un grimpeur local doit nous y rejoindre pour grimper. Notre Loutre passe toute la matinée à jouer avec ses playmobiles, à crapahuter dans les arbres à koala et à grimper sur les rochers bordant la falaise. Jean-Mi m’apprend qu’il connait un grimpeur fort qui travaille sur un de ses projets cette après-midi, sur une falaise voisine. Direction St Bauzille de Montmel
pour voir à quoi ressemble le 8b de Romain. Après un 7a de chauffe je vais voir son projet : c’est dur et ça fait mal au doigts. Je ne décolle pas du sol, ses méthodes ne fonctionnent pas avec moi, je vais devoir trouver les miennes.

Samedi

Avant de faire quoi que se soit d’autre je retourne tout seul au pied du 8b et j’essaye le début avec mon crash-pad. Après 3 essais infructueux, c’est bon ! Je tiens la méthode pour les deux premiers mètres. Il ne reste plus qu’a revenir avec une corde et faire la même chose avec les 18m restant… Nous arrivons au gite d’Agones pour une semaine de vacance avec Mamie Poule, Papi Poisson et Tonton Flo. A leur arrivée une montagne d’habits pour enfant déferlent sur nous. Notre Loutre va pouvoir renouveler sa garde robe.
Le fameux cirque de Navacelle.

Dimanche


Cette après-midi nous allons au cirque de Navacelle. Nous l’avions vu sur la carte mais n’y avions jamais fait étape. Les gorges creusées par la Vis sont impressionnantes. Une fois en bas, pour rire on se dit qu’on va retourner en haut à pied, prendre des photos et redescendre. Du bas, quand on voit la hauteur des gorges, cela parait presque impossible. Après trois heures de marche c’était chose faite… Nous rentrons tranquillement dans la megane du Papi, elle monte les côtes tranquilou en 4ème et nous reconduit à notre gîte. Ce soir nous dormons entre des murs, dans un lit double mais le chauffage sera coupé dans notre chambre et la fenêtre restera ouverte toute la nuit. Assez paradoxalement, nous étouffons dans cette grande chambre, nous nous sommes habitués à la fraicheur de la nuit.

10 commentaires:

  1. Le sherpa, c'est Jedi ? ;)

    En tout cas le cirque de Navacelle c'est absolument magnifique.

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    1. Bonjour Cléa !
      Tu connais le cirque de Navacelle ? Pour être plus précis, ce que François a pris en photo est le bras mort de la Vis. Juste en dessous il y a une cascade. Je me demande pourquoi François ne l'a pas cadrée dans sa photo…
      Et oui, le sherpa, c'était bien Jedi ^^
      Bises !

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  2. Bonjour Céline,
    Non je ne connais pas du tout mais la vue donne envie de le découvrir ! :)

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    1. J'ajouterai une photo du cirque de Navacelle alors sur Instagram :-D (J'ai quitté Facebook et Twitter, je m'essaie aux autres réseaux…)

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  3. Je t'y ai trouvée ;) Je découvrirai cette photo avec plaisir. Je comprends bien pour les autres réseaux...
    Twitter je n'ai jamais su m'y mettre, ça va trop vite pour moi, c'est trop éphémère. Facebook, je m'en lasse un peu, mais ça reste un des meilleurs outils pour faire une communication d'auteur, car suivi par le plus de monde...

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    1. Justement, cet aspect « Achetez-moi ! Achetez-moi ! », la course à la visibilité, m’agace dans les réseaux sociaux. Cela ne me ressemble pas du tout. Autrement dit : je ne veux pas du tout me lancer dans une communication d’auteur efficace pour vendre mon livre. Tant pis s’ils partent moins vite, mais quand ce n’est pas son truc, ce n’est pas son truc. Sur Twitter, j’avais l’impression de me retrouver dans une mare d’égocentrisme… Je n’ai pas réussi à trouver les comptes qui me satisfaisaient.

      Penses-tu utiliser Facebook pour faire connaître ton ouvrage et ton travail d’écriture ? Est-ce que ça fonctionne ? Comment t’y prends-tu ? (voilà, je te suggère un article en tant que lectrice régulière ^^)

      Sur Instagram, je lance des photos sans trop me préoccuper des réactions, juste pour le plaisir de faire plaisir à mes quelques abonnés. Nous verrons si j’accroche dans les jours qui viennent :-)

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  4. Je comprends bien ton agacement, et ça ne m'intéresse pas non plus spécialement de "me vendre". Mais malheureusement les lecteurs ne vont pas être magiquement attirés vers mon livre, ou si peu :) cela fait partie de la casquette d'auto-éditeur et est indispensable pour se lancer et gagner une petite notoriété. À supposer que tu veuilles développer l'activité d'autoédition comme activité principale. Si ça reste secondaire pour toi, évidemment pas la peine de déployer tous ces efforts de visibilité. Moi je voudrais en vivre plus tard, donc il est indispensable que je me positionne sérieusement. Même quand tu es mieux reconnue, d'ailleurs, l'interaction avec les lecteurs reste primordiale, et Facebook reste la plateforme la plus universelle pour cela. Après quand tu es VRAIMENT connue, genre centaines de milliers de lecteurs, peut-être qu'effectivement tu peux te contenter d'un blog. Mais comme ce n'est pas demain la veille... Je fais avec Facebook ;)

    Pour le moment je m'y prends très mal, mais j'ai découvert une série de tutoriels sur YouTube qui, j'espère, m'aideront à améliorer cet aspect.

    Je ferai peut-être un article quand j'aurais fait un peu de progrès ;)

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    1. Je vois mon avenir d’auteur très différemment. J’ai vu que l’auto-édition impliquait cette promotion arasante. Je n’ai pas envie de crier partout autour de moi (ni sur aucun réseau virtuel) « Regardez-moi ! il faut connaître mon liiiivre ! ». Alors je crois bien que j’en ai pleinement terminé avec l’auto-édition, même s’il me reste des livres à vendre. Je les vendrai au fil des années. Tous ceux qui ont été achetés jusque là n’ont pas encore été lus, je me laisse le temps.
      Mon objectif pour mon second roman est d’être éditée, et que quelqu’un dont c’est le métier et la passion fasse ce travail de promotion et de vente comme il se doit. Lorsque je lisais encore, j’avais plein d’auteurs chouchou dont je pouvais reconnaître la plume à coup sûr, jamais je n’ai eu l’idée de les suivre sur Facebook, sur Twitter, ou de lire leur blog. D’ailleurs, en avaient-ils ? C’était leur livre que je voulais, pas leur vie. Je veux être un auteur comme ça. En activité principale.
      La pub… la pub omniprésente, cela m’énerve. Tout est à vendre en ce monde ? Faut-il vraiment tout vendre ? Je n’ai pas de leçon à donner, mais je ne vois pas là-dedans mon avenir professionnel ^^

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  5. C'est extrêmement contradictoire de vouloir vendre des livres tout en méprisant la vente dans le même temps. "Faut-il vraiment tout vendre ?", la question est vaste, mais s'il s'agit de vendre mon travail pour le partager et subsister, alors je dis oui, je vends mon livre. Ce n'est pas s'abaisser à une tâche de moindre valeur que de faire soi-même la promotion de son livre. Qui de mieux placé pour en parler ? Les auteurs qui sont sur les réseaux sociaux ne sont pas là pour raconter leur vie... L'idée est de partager autour de leur travail, continuer à faire vivre leurs histoires sous d'autres formats. Les réseaux sociaux ont aussi des bons côtés, ce sont ceux là qu'il faut exploiter.
    Le but n'est pas de dire "Regardez-moi", et la première fois que j'ai lu ton message je me suis sentie blessée par cette caricature qui ne représente absolument pas mon travail ni même ma personne. Faire la promotion de mon livre c'est avant tout faire passer un message autour de mon travail, "Voilà ce que j'ai fait, je pense que ça peut t'intéresser et qu'il mérite d'être partagé avec toi".
    S'il existe des outils modernes que je peux utiliser à mon avantage, alors je ne vais pas me priver de les utiliser. Je ne vais pas rester à la traîne en m'obstinant dans le "avant c'était mieux". Je m'adapte.
    Enfin bref, je sais bien que je ne te convaincrai pas. Mais j'espère que tu pourras regarder avec plus de clémence le travail des auto-éditeurs.

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    1. Cléa, je ne me suis pas bien exprimée. Ce n'est pas la vente que je méprise, mais ma propre personne qui essaie de faire comme si c'était possible pour moi. La vente, la publicité, ce n'est vraiment pas MON truc. Dès que je commence à le faire, je me vois comme cette personne qui cherche à faire son interessante parce qu'elle a un livre à vendre. Je me déteste dans cette activité.
      Quand je pensais encore pouvoir y arriver, je suivais plein d'auteurs auto édités et je trouvais qu'ils faisaient du bon travail. Je te souhaite de faire la même chose et d'y réussir. Mais moi, moi je ne peux vraiment pas. Pas que je trouve que ce métier n'a pas de valeur, mais parce qu'il me fait du mal.
      Certains soignent des gens, d'autres ne supportent pas de voir la souffrance chez les autres. Certains vendent des livres, d'autres ne supportent pas l'idée d'avoir quelque chose à vendre.
      Je me suis laissée aller à dire ce que je pensais de la vente. Surtout de son omniprésence dans les réseaux sociaux. Cela m'agace, personnellement, mais jamais je ne juge ceux qui se prêtent à cette activité.
      Je vis dans un camion, j'étouffe dans les maisons. Est-ce que je méprise les personnes qui s'endettent 20 ans pour s'acheter un toit ? Non. Je trouve cela absurde personnellement, pour moi-même, mais je suis bien consciente que ce ne l'est pas pour une autre vie que la mienne.
      Je suis une personne tolérante. Ce n'est pas le bon mot, mais je ne connais pas celui qui convient. Je suis consciente qu'il existe plusieurs réalités qui coexistent. Je respecte la mienne autant que je supporte celle des autres.
      Oui, je n'aime pas la publicité. Je ne suis pas réceptive. Mais je suis bien intéressée par ceux qui font ce travail, j'aime voir des auteurs qui se débattent pour vendre leur livre. D'ailleurs, ne t'ai-je pas dit qu'un article sur le sujet m'intéresserait ?
      Tu dis ne pas me convaincre. C'est vrai : tu ne me convaincras jamais que JE pourrais faire de même mais tu m'as déjà convaincue depuis longtemps que tu feras de ton mieux pour y arriver toi. Ton vrai métier. Non n'avons pas le même vrai métier. Parce que je pense comme ça. Et parce que tu penses autrement. Qui y a-t-il à convaincre et de quoi ?

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Céline.

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