Par où commencer ? Peut-être par un regard qui ne trompe pas. Une manière de vous regarder et de regarder en même temps l’air qu’il y a autour comme s’il y avait tant à voir dans l’espace que vous n’occupez pas encore. À chacun sa manière différente de le faire. Par exemple moi, je regarde l’autre corps, celui dans lequel vous n’êtes pas à quelques pas à peine sans cesse frôlé mais jamais coïncident. On dirait que j’ai le regard fuyant, pourtant je le vis plutôt perspicace.
Il y a aussi cette manière d’entendre, de s’entendre entendre et d’entendre les pensées qui écoutent en grand bruit. On dirait peut-être qu’on ne peut rien comprendre en se noyant dans un tel capharnaüm, pourtant j’y rencontre toujours un répondant inégalable.
Je ne connais pas toutes les intelligences, je n’ai pas pour prétention de toutes les repérer, mais celle-ci assez rare pour que je n’en puisse décidément pas avoir l’expérience, ne m’échappe jamais.
La théorie c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne, la pratique c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Moi habituellement si réservée je deviens avide. Je ne suis jamais rassasiée et aujourd’hui j’ai le ventre creusé par les questions que je n’ai pas eu le temps de poser, les remarques que je voudrais lui partager et l’odeur du papier d’Arménie sous mon nez tandis que je cuisine. Il a dit hier « Non, je ne vous rejoindrais pas du coup ». Je l’avais entendue, la séparation, dans ses phrases précédentes mais j’espérais encore que les uns et les autres changent d’avis.
Je n’ai pas dit que j’en voulais encore parce que j’ai continuellement peur de trop en faire, d’épuiser à trop réclamer, et de faire peur. C’est peut-être mieux ainsi. Nos cœurs sont ainsi faits qu’il faut parfois répondre à l’affection par le corps. C’est une responsabilité que je ne prends pas et que je ne réclame à personne. Les êtres, et surtout ceux qu’on aime, sont libres de venir et de partir à leur guise.
Je garde en tête l’espoir d’une prochaine fois, des cadeaux dans notre camion, d’un autre dans le sien. L’Explorateur et moi sommes heureux, ses yeux brillants dans le reflet des miens, car nos cœurs se sont encore enrichis d’un ami.
Ta dernière phrase résume parfaitement mes pensées actuelles. Du moins c'est ce que les expériences de la vie m'ont prouvé.
RépondreSupprimerBelle journée Céline!
Il s'agit d'une citation tronquée de Jacque Salomé, offerte par notre nouvel ami :-)
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